DOMINIQUE BEAUREGARD
Peintre fabuliste

UN PARCOURS HORS DES SENTIERS BATTUS
Dominique Beauregard crée des œuvres d’une facture unique. Véritables fables en images, elles sont le résultat d’un long mûrissement mêlant les différentes formes d’expression qu’elle a explorées tout au long de sa carrière (illustration, vitrail, design graphique et peinture). Parfois qualifié de «naïf sophistiqué», son travail, techniquement complexe, méticuleux, précis, coloré et riche en textures, entraîne le spectateur dans un univers narratif visuellement rafraîchissant qui échappe à toute classification.

Fortement attachée au thème de la faune et de la flore du pays, sa passion pour l’histoire de la colonisation des Laurentides a fortement influencé sa production artistique. Si bien que les figures marquantes qui ont jalonné les chemins des pionniers des Cantons du Nord se sont imposées dans son imaginaire et dans ses tableaux, empruntant les traits d’animaux anthropomorphisés portant des habits de colons, de prêtres, de politiciens, etc. Un bestiaire pour le moins singulier et intrigant ! «Je me sers d’animaux pour instruire les hommes», disait le célèbre fabuliste Jean de La Fontaine. Bien des siècles plus tard, Dominique Beauregard s’inspire également des animaux pour communiquer sa passion pour l’histoire.

L’ART DE VALORISER LE PATRIMOINE
Fascinée par la vie et l’œuvre de François-Xavier-Antoine Labelle, c’est en 2009 qu’elle esquisse sa version du célèbre personnage qui prendra les traits d’un ours en soutane. Auteure de plusieurs séries de toiles portant sur l’histoire de la colonisation des Laurentides, elle imagine un nouveau projet qui, cette fois, serait consacré uniquement à la vie et à l’œuvre du missionnaire colonisateur : Les Stations du curé Labelle. Inspirée par des années de recherches, de lectures et de trouvailles faites lors d’incursions dans plusieurs fonds d’archives, elle s’emploiera à transposer sur ses toiles le fruit de ses découvertes. La lecture de certains documents inédits a permis à l’artiste d’entrer dans l’intimité du personnage et de mieux comprendre sa flamboyante personnalité, en marge de l’histoire officielle. Bien que l’artiste n’ait aucunement la prétention d’être une historienne, les scènes présentées, parfois fantaisistes, parfois plus rigoureuses, sont toujours inspirées de faits documentés et d’anecdotes savoureuses, mais authentiques.

Présentée par la Histoire et Archives Laurentides, l’exposition Les Stations du curé Labelle propose une formule originale, à la fois artistique et muséale, permettant de découvrir le Roi du Nord sous un jour nouveau.